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°Camilla°.
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Sa vrai histoire
Laurence Leboeuf
par Daniel Daignault
29/01/2008 - 13h50
La jeune comédienne Laurence Leboeuf est bouleversante dans la série Les Lavigueur: la vraie histoire. Elle joue Louise, une jeune femme qui a des démêlés avec sa famille et qui meurt à l’âge de 22 ans. Entrevue avec une des plus grandes interprètes de sa génération.
Laurence, tu fais carrière depuis 11 ans. Dirais-tu que le rôle de Louise a été l’un de tes plus beaux?
Oh, oui! Ç’a été un défi assez intense de la faire revivre, de lui rendre hommage. C’est sûr que tu apportes toujours quelque chose au personnage, mais, en même temps, ce sont des événements qui sont arrivés réellement. C’était à la fois troublant et touchant de jouer ce rôle parce que c’est quelqu’un qui a vraiment existé. Quand j’ai lu le scénario, c’est le personnage de Louise qui m’a le plus touchée. Avec cette série, les gens vont découvrir l’envers de la médaille; ils vont voir comment ça se passait dans la famille quand tout le monde riait d’elle; ils vont constater à quel point elle s’est fait harceler. Je ne connaissais pas du tout l’histoire des Lavigueur. Rencontrer Yve et Sylvie Lavigueur a été très enrichissant.
Tu as appris bien des choses sur les Lavigueur. Quel est ton avis sur toute cette affaire?
C’est une histoire qui sort de l’ordinaire. Il s’agit d’une famille d’un milieu modeste qui se retrouve tout à coup avec 7,6 millions $. Il y a de quoi être déstabilisé! Quant à Louise, elle est toujours demeurée à l’écart de tout ça, elle n’a jamais vécu dans le château.
Tu donnes l’impression d’être timide. Est-ce vrai?
Dans certaines situations, je suis gênée et discrète, et je peux paraître timide mais, à d’autres moments, je n’ai pas peur de foncer, d’aller vers ce que je veux. Je ne reculerais pas devant quelque chose qui me fait extrêmement peur.
Y a-t-il un rôle dans ta carrière qui t’a vraiment donné confiance en toi?
Tous les rôles ont changé quelque chose en moi. Chaque fois, je me dis: «Wow! J’ai passé au travers et j’ai réussi à faire vivre quelque chose aux gens.» Chaque fois, c’est une nouvelle expé-rience.
Y a-t-il eu un rôle plus dur à interpréter que les autres?
Celui de Nadia dans le film Human Trafficking a été difficile autant sur le plan physique que sur le plan émotif. Le fait de savoir qu’il existe un marché d’esclaves sexuelles et d’avoir à me mettre dans la peau d’une de ces jeunes filles a été vraiment dur par moments.
Tu as joué durant trois ans dans une série en anglais, 15/Love, dont le tournage a été marqué par un drame (deux des acteurs sont morts dans un accident d’automobile alors qu’ils se rendaient sur le plateau). J’imagine que ç’a été éprouvant.
Oui, nous étions très proches, les cinq acteurs principaux, comme une vraie famille. C’est sur ce plateau que j’ai rencontré mes meilleurs amis, et ç’a été vraiment troublant, à 17 ans, d’en perdre deux subitement.
Diane Lavallée et Marcel Leboeuf sont tes parents. Est-ce plus facile de percer lorsqu’on est la fille de comédiens connus?
Honnêtement, je dois dire que ça n’a pas été plus facile ou plus difficile parce que je n’ai jamais senti de pression, ni de la part de mes parents ni de celle des gens du milieu. On ne m’a jamais fait sentir que la barre était haute, qu’il fallait que je sois meilleure que les autres. J’ai vraiment débuté dans ce métier avec passion. Si j’avais choisi n’importe quel autre domaine, mes parents auraient été aussi heureux.
Est-ce que l’un ou l’autre de tes parents t’a prévenue que ce métier n’était pas facile?
Oui, mais sans me décourager. De toute façon, je connaissais un peu le métier. Il peut t’arriver de travailler pendant trois mois, puis de te retrouver six mois au chômage. Je les ai connus, les ups and downs, mais je n’en ai pas peur. Est-ce que tes parents te donnent des conseils?
Je suis assez indépendante; j’aime bien faire mes choses, apprendre mes textes toute seule, prendre mes décisions toute seule. Mais c’est sûr que, lorsque je leur demande conseil, mes parents sont là pour me répondre.
Ton père vient de publier un livre, La passion selon Marcel, dont tu as signé la préface. As-tu déjà assisté à l’une de ses conférences?
Oui. Ça m’a vraiment motivée. C’était très envoûtant de regarder les gens l’écouter, de le voir déployer autant d’énergie.
Quel genre de relation entretiens-tu avec tes parents?
Je vois ma mère très souvent, je suis très proche d’elle. Je suis proche de mon père aussi, même s’il travaille beaucoup. J’ai toujours eu une belle relation avec mes parents, et ils m’ont toujours donné beaucoup de liberté, laissé faire ce que je voulais — je restais raisonnable, bien sûr. Ils ne m’ont jamais surprotégée.
Rêves-tu de jouer avec eux au petit ou au grand écran?
Ma mère a déjà été ma partenaire dans Virginie, mais nous n’avons eu qu’une ou deux scènes ensemble. Ce serait vraiment étrange de jouer avec eux, mais je ne dirais pas non. Ce serait bien de jouer avec ma mère et mon père, et d’avoir des rôles sans lien de parenté.
À quoi ressemble ton quotidien?
Je vis seule en appartement et, côté travail, j’ai un agent à Montréal et un agent à Los Angeles. Ça fait deux ans que je passe trois mois à Los Angeles pour la période des auditions, après quoi, je reviens à Montréal. Quand je ne travaille pas, j’essaie de voyager, sinon je passe du temps avec ma famille et mes amis, je vais voir des films ou je lis.
As-tu l’intention de t’établir à Hollywood?
Je serais prête à y vivre longtemps si je décrochais un gros contrat. Mais je ne voudrais pas y travailler dans un autre domaine.
Avec qui rêves-tu de collaborer?
J’admire plusieurs acteurs. Je trouve Rachel Weisz fantastique et j’aimerais aussi beaucoup jouer avec Cate Blanchett, Kate Winslet ou encore Meryl Streep. Ce serait vraiment incroyable! Je les trouve tellement extraordinaires dans tout ce qu’elles font! 7j
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